Reseautage social
Les sites de réseautage social permettent à des personnes de former des communautés sociales en ligne.
Publié le 15 août 2014
Note : L’information contenue dans la présente page Web est d’intérêt général et ne constitue pas un avis juridique. Qui plus est, elle n’aborde que certains aspects du droit au respect de la vie privée. Si vous avez des questions sur l’application d’une loi dans un contexte particulier, vous devriez consulter un avocat.
FAQ
Les sites de réseautage social permettent à des personnes de former des communautés sociales en ligne. Au départ, chaque personne crée un profil qui la décrit. Ce profil inclut le plus souvent des renseignements personnels tels que les coordonnées, le sexe, les convictions politiques, les croyances religieuses, l’état matrimonial et les intérêts de la personne. Il peut aussi comprendre des photos, des vidéos et de la musique. Ensuite, la personne définit les liens qu’elle entretient avec d’autres personnes. Ces liens sont généralement fondés sur des intérêts, des antécédents ou des passe-temps communs. À partir de là, les personnes liées entre elles peuvent communiquer par messagerie publique ou privée, partager des fichiers et échanger dans des groupes de discussion.
Un large éventail de personnes d’âges et d’horizons divers utilisent les sites de réseautage social. Toutefois, différents types de sites attirent généralement différents types de membres. Par exemple, au départ, Facebook s’adressait aux étudiants collégiaux et universitaires, et il continue à intéresser principalement ce public. Myspace attire beaucoup de jeunes utilisateurs et de musiciens indépendants. Les chercheurs ont noté une segmentation entre les utilisateurs de Facebook et ceux de Myspace. Linkedin vise les professionnels et Ning plaît à un créneau d’utilisateurs qui cherchent à créer leurs propres réseaux sociaux à partir d’une plate-forme déjà établie.
La popularité des sites Web peut aussi varier en fonction de la région. Par exemple, Facebook et Myspace sont populaires en Amérique du Nord, tandis que Bebo et Hi5 le sont en Europe, Orkut et Hi5 en Amérique du Sud, et Friendster en Asie.
Le site de réseautage social Facebook est actuellement le plus populaire au Canada. En juillet 2008, il comptait plus de 13 millions d’utilisateurs au pays, un nombre en pleine croissance. Par comparaison, le site Myspace avait quatre millions d’utilisateurs au Canada.
La plupart des sites de réseautage social font de l’argent grâce à la publicité. Ils offrent une adhésion gratuite à leurs membres et tirent des revenus de la publicité. Les annonceurs sont attirés par la mine de renseignements personnels que les utilisateurs fournissent sur les réseaux sociaux – y compris les renseignements que ces derniers affichent sur eux-mêmes et les décisions qu’ils prennent.
Des renseignements personnels aussi détaillés permettent des publicités très bien ciblées. Ces publicités visent les utilisateurs en fonction de leurs caractéristiques démographiques, de leurs appartenances et des intérêts qu’ils expriment.
Par exemple, pour que les annonceurs puissent cibler ses utilisateurs, Facebook leur permet d’effectuer des recherches à partir de critères tels que le lieu de résidence, le sexe, l’âge, le niveau de scolarité, le lieu de travail, les opinions politiques et l’état matrimonial des utilisateurs, ainsi qu’en fonction de mots-clés que ces derniers emploient. Dans le même esprit, Linkedin permet aux annonceurs de cibler leur clientèle selon le secteur économique, l’ancienneté, la fonction professionnelle, la taille de l’entreprise, la région, le nombre de relations et le sexe. Le service « HyperTargeting » de Myspace offre aux annonceurs la possibilité de cibler leur clientèle en fonction de quelque 1 000 attributs différents définis à partir du profil des utilisateurs.
La publicité ciblée en ligne est assez lucrative pour bien des sites de réseautage social. De plus, la mine de renseignements emmagasinés dans ces sites a une grande valeur. Le site Myspace a été vendu pour la somme d’environ 27 $ par utilisateur en 2005, Bebo pour approximativement 21 $ par utilisateur récemment, et le site Facebook a été évalué à 300 $ par utilisateur. Les sites de réseautage social conservent souvent une licence pour utiliser les données que les utilisateurs affichent, ce qui leur donne le droit de vendre ces renseignements à des tiers, mais rien n’indique qu’ils l’ont fait jusqu’à maintenant.
La plupart des sites de réseautage social accroissent leur valeur en acceptant que des tiers concepteurs d’applications y hébergent leurs applications. L’ajout de ces applications permet aux sites de réseautage social d’offrir à leurs utilisateurs de nouveaux services et de nouvelles fonctions grâce à des talents venant d’ailleurs. Les sites Myspace et Facebook ont leur propre plate-forme d’applications. L’interface Open Social de Google dessert les sites Orkut, Linkedin, Hi5, Plaxo, Ning et Friendster. En général, ces concepteurs externes ne sont pas payés par les sites de réseautage social. Ils tirent plutôt leurs recettes d’ententes de sous-traitance qu’ils concluent avec des annonceurs. Les publicités de ces derniers ciblent les utilisateurs de l’application en fonction de leurs caractéristiques démographiques, de leurs appartenances, des intérêts qu’ils expriment, etc. (comme il est décrit ci-dessus). Par exemple, le réseau de publicités Social Media se targue de pouvoir déterminer lesquels des amis en ligne d’un utilisateur exercent le plus d’influence, puis d’insérer le nom de ces amis influents dans les publicités adressées à l’utilisateur en question.
Les sites de réseautage social offrent aux utilisateurs des outils pour organiser leur vie sociale, faciliter l’établissement de nouvelles relations, explorer leur identité, favoriser la créativité et l’avancement des arts, échanger de l’information, s’éduquer et mobiliser les masses.
Nouer des relations
Les sites de réseautage social facilitent la communication. Les utilisateurs peuvent en quelques clics seulement créer des liens avec des groupes d’amis, de collègues et de parents. Les sites de réseautage social offrent notamment aux utilisateurs un moyen centralisé de communiquer avec leurs relations à l’étranger. Les universitaires ont remarqué que ces sites avaient la capacité de mettre en relation des gens de leur réseau élargi et de renouer des « liens latents ».
Explorer son identité
Les sites de réseautage social offrent aussi à l’utilisateur la possibilité d’explorer son identité. L’établissement d’un profil social est en soi un exercice de construction d’identité. En effet, pour créer leur profil, les utilisateurs doivent définir leurs croyances, leurs intérêts et leurs passe-temps. Il arrive que des utilisateurs se donnent un autre nom et changent leur âge ou leur sexe dans leur profil de réseau social. Les jeunes tout particulièrement saisissent cette occasion pour adopter une autre identité, loin du regard attentif de leurs parents.
Favoriser la créativité et l’avancement des arts
Les utilisateurs expriment et partagent leur créativité dans les sites de réseautage social. Ils téléchargent leurs textes, films et œuvres visuelles, et en discutent. Le site Myspace, par exemple, a aidé bien des musiciens indépendants à faire la promotion de leur musique. Les jeunes, en particulier, ont profité des sites de réseautage social pour faire avancer leur créativité en ligne. En 2005, le Pew Internet & American Life Project rapportait que plus de la moitié des adolescents avaient créé du contenu pour Internet, y compris des œuvres d’art, des vidéos, des photos, des blogues, des pages Web, des journaux et du contenu remixé.
Échanger de l’information
Les utilisateurs des réseaux sociaux peuvent échanger de l’information. Les sites de réseautage social leur permettent de diffuser des reportages, des renseignements sur des activités et des messages de masse. Les gens sont ainsi renseignés sur le vaste monde.
S’éduquer
Les sites de réseautage social facilitent aussi l’éducation et la formation. Les utilisateurs apprennent de leurs pairs comment créer et personnaliser du contenu et comment le diffuser en ligne. Certains groupes qui étaient jusqu’à maintenant défavorisés ont aussi progressivement accès à cette formation informelle. Un groupe de chercheurs de l’Université du Minnesota a soutenu que ces activités de réseautage social aident à « combler » le « fossé numérique » (l’écart qui existe entre les pays ayant accès aux technologies et ceux n’y ayant pas accès).
Mobiliser les masses
Les sites de réseautage social servent de plus en plus à former des communautés autour d’intérêts et d’enjeux publics communs. Par exemple, en réaction aux tentatives du gouvernement canadien d’adopter une loi sur le droit d’auteur défavorable au consommateur, le professeur Michael Geist a créé un groupe sur Facebook baptisé « Fair Copyright for Canada ». Ce groupe compte plus de 84 000 membres – qui organisent des activités, partagent des nouvelles et affichent des messages. Ce gros groupe s’est divisé en petites sections par région. Chaque section organise ses propres actions de sensibilisation locales. Par ailleurs, pour protester contre le dernier projet de loi touchant le droit d’auteur, le projet de loi C-61, plus de 63 000 membres de Facebook ont adhéré au groupe « Canadians Against the New Copyright Bill C-61 ». Ces groupes sur Facebook ont réussi à attirer l’attention du gouvernement du Canada.
Les risques afférents aux sites de réseautage social – vol, fraude, abus, atteinte à la réputation, exploitation commerciale – n’ont rien de nouveau. Toutefois, vu l’étendue de l’information de nature délicate qui est accessible sur ces sites, ces risques sont décuplés. Il se peut que les utilisateurs échangent des renseignements personnels sans le savoir avec un auditoire indésirable. Il arrive souvent que les utilisateurs affichent des renseignements sur les réseaux sociaux sans se rendre compte de l’immensité de leur auditoire. Par exemple, une étude de 2006 a montré que près du quart des utilisateurs sondés de Facebook ne se rendent pas compte que leur profil est consultable publiquement.
Vol d’identité
Au haut de l’échelle des risques, les voleurs d’identité, les cyberharceleurs, les cyberintimidateurs exploitent l’information échangée en ligne à des fins malicieuses. Les voleurs d’identité utilisent plusieurs moyens pour soutirer des renseignements à partir de sites de réseautage social. La manière la plus simple pour eux consiste à extraire des renseignements à partir de profils publics ou semi-publics. Les voleurs d’identité peuvent aussi s’infiltrer dans des sites de réseautage social qui ont des brèches de sécurité. Facebook, Myspace et Orkut ont chacun rapporté avoir été la cible d’atteintes à la sécurité de leur réseau. Certains voleurs d’identité font de l’hameçonnage (une méthode par laquelle ils utilisent une communication électronique d’apparence authentique, tel un courriel, en vue de se faire passer pour une personne ou une organisation digne de confiance et convaincre ainsi un utilisateur de fournir des renseignements personnels) pour obtenir accès aux comptes de réseaux sociaux des utilisateurs. On a rapporté des escroqueries par hameçonnage dans Facebook, Myspace et d’autres sites. Une fois que les voleurs ont obtenu les renseignements sur les utilisateurs, ils peuvent usurper l’identité de ceux-ci et en profiter. Par exemple, un étudiant américain a été accusé en 2006 d’avoir utilisé des renseignements obtenus sur Facebook pour faire illégalement des achats en utilisant la carte de crédit de sa victime. En 2006, une jeune fille s’est suicidée après avoir été harcelée et humiliée par une femme adulte prétendant être un jeune homme sur le site Myspace.
Cyberharcèlement
Les cyberharceleurs trouvent aussi leurs victimes dans les réseaux sociaux. Par exemple, on rapporte que des délinquants sexuels à répétition rôdent dans le site Myspace à la recherche de mineurs. Les médias signalent aussi que des auteurs de viol, d’agression et de meurtre ont trouvé leurs victimes dans les réseaux sociaux. Toutefois, selon la chercheuse Danah Boyd, des études montrent que le plus grand risque pour les victimes provient de personnes de l’entourage, et non pas d’étrangers dont elles font la connaissance en ligne.
Cyberintimidation
Les intimidateurs se tournent vers les médias sociaux pour intimider leurs victimes – loin de la supervision des parents et des enseignants. La cyberintimidation est définie comme des « menaces ou autres gestes offensants en ligne dirigés contre une victime, envoyés à celle-ci ou affichés en ligne aux yeux de tous. » Elle peut causer des torts émotifs considérables ou compromettre la réputation et peut aussi entraîner de la violence dans le monde réel. Les sites de réseautage social exacerbent l’intimidation traditionnelle en offrant aux intimidateurs un vaste auditoire, l’anonymat, l’absence de supervision et des moyens techniques raffinés.
Atteinte à la réputation
Les médias sociaux peuvent aussi entraîner des risques aux effets plus subtils, telles des atteintes à la réputation. Employeurs, enseignants, amis et connaissances peuvent consulter l’information affichée dans ces sites. Des employeurs utilisent les médias sociaux pour se renseigner sur des candidats à un poste ou sur les membres de leur personnel en place. Par exemple, en 2007, une enseignante a fait l’objet de mesures disciplinaires à cause d’une photo affichée dans le site Myspace où on la voyait portant un chapeau de pirate et buvant dans un verre en plastique. Cette photo avait pour légende « Drunken Pirate » (pirate ivre). Des enseignants et des directeurs d’école ont aussi surveillé leurs élèves dans les sites de réseautage social. Par exemple, des directeurs d’école aux États-Unis ont appris la tenue de séances d’initiation menées par des étudiants-athlètes grâce à des photos affichées dans des sites de réseautage social. En 2008, un étudiant de l’université Ryerson a été accusé de fraude académique pour avoir organisé un cercle d’études en chimie sur Facebook afin d’échanger des conseils sur des devoirs.
Exploitation commerciale
Enfin, il peut aussi arriver que des tiers annonceurs et développeurs d’applications exploitent l’information contenue dans les sites de réseautage social à des fins commerciales. Comme il est indiqué plus haut, le modèle de gestion pour ces sites repose sur l’échange de renseignements avec les annonceurs et les développeurs d’applications. Toutefois, ces sites n’ont pas toujours joué cartes sur table au sujet de leurs activités liées à la publicité. Souvent, leur avis touchant la publicité ou les activités commerciales est noyé dans une longue politique sur la vie privée ou dans les conditions de service. Les utilisateurs peuvent ne pas se rendre compte qu’ils sont ciblés par les publicités qu’ils visionnent, lesquelles sont conçues en fonction de l’information qu’ils affichent. Si tel est le cas, ils ne peuvent évidemment pas consentir de manière éclairée à ce qu’un site de réseautage social utilise des renseignements sur eux à des fins publicitaires.
Les tactiques de marketing des sites de réseautage social peuvent donner aux utilisateurs un faux sentiment de sécurité. Facebook se décrit comme « [TRADUCTION] un site ayant une fonction d’utilité sociale qui permet de rester en contact avec les personnes qui vous entourent ». De même, Myspace se décrit comme « un lieu entre amis ». Toutefois, les paramètres de confidentialité sont nécessairement limités et des renseignements contenus dans le profil des utilisateurs sont échangés avec des auditoires invisibles. Malgré cela, certains utilisateurs ont foi en la promesse de leur site de réseautage social de respecter la confidentialité et leur vie privée, et partagent une somme excessive de renseignements personnels sans mesurer les risques inhérents. Des recherches ont montré que les utilisateurs de Facebook partageront davantage de renseignements sur ce site qu’un autre parce qu’ils ont confiance en ce site.
Bien que les réseaux sociaux promettent de respecter la confidentialité et d’assurer la sécurité, ils ne laissent pas aux utilisateurs le même contrôle sur leurs renseignements personnels que dans la vraie vie. Les paramètres de confidentialité offerts par les sites de réseautage social sont rudimentaires par rapport aux façons dont les gens protègent leur vie privée hors ligne. Qui plus est, certains de ces sites recueillent des renseignements personnels, s’en servent ou les échangent avec des tiers sans le consentement des utilisateurs. Par exemple, les conditions d’utilisation de Facebook en date du 29 juillet 2008 permettaient à ce site d’échanger des renseignements sur ses utilisateurs avec des applications de tiers ajoutées par leurs amis. Cette pratique a cours sans que la permission ne soit demandée aux utilisateurs.
La question de l’utilisation de pseudonymes dans les médias sociaux est litigieuse. Un pseudonyme peut certes protéger l’identité d’une personne, ce qui contribue à la mettre à l’abri des risques d’entrave à la vie privée décrits ci-dessus. Un pseudonyme permet aussi de s’établir une autre identité (comme il est décrit ci-dessus) – les utilisateurs peuvent assumer diverses identités et les explorer. Toutefois, un pseudonyme offre aussi l’anonymat aux utilisateurs qui font de la cyberintimidation et du cyberharcèlement. On peut supposer que c’est la raison pour laquelle certains sites de réseautage social, comme Facebook et LinkedIn, ne permettent pas à leurs utilisateurs d’utiliser un pseudonyme.
Malheureusement, même les personnes qui n’utilisent pas ces sites (qui ne profitent pas des avantages conférés par les médias sociaux) peuvent être exposées à certains des risques décrits ci-dessus. Par exemple, les utilisateurs des médias sociaux peuvent télécharger des photos ou des renseignements sur des non-utilisateurs. Souvent, ces derniers n’en seront même pas conscients. Les non-utilisateurs sont alors exposés aux mêmes risques d’abus que les utilisateurs, à savoir le vol d’identité, le cyberharcèlement et les atteintes à la réputation. Par exemple, en Australie, il y a une affaire devant les tribunaux concernant la publication par un tiers de photos de nature sexuelle d’un mineur dans un faux compte du site Myspace. Les non-utilisateurs peuvent aussi être la cible d’efforts de marketing auxquels ils n’ont pas consenti. Facebook, par exemple, invite un utilisateur qui s’ouvre un compte à fournir le courriel de non-utilisateurs pour leur envoyer des invitations à se joindre au site. Facebook conserve ces courriels pour une période non dévoilée.
Informez-vous
Apprenez à connaître votre site de réseautage social :
Consultez la politique sur la protection de la vie privée et les conditions d’utilisation de temps à autre pour voir si elles ont changé.
Usez de prudence à l’égard de l’information que vous publiez
Réglez les paramètres de confidentialité
La plupart des sites de réseautage social ont des paramètres de confidentialité. Dans la certains cas, il est acceptable de laisser le public accéder à vos renseignements, par exemple si vous faites la promotion de votre entreprise ou de votre art. Toutefois, si vous utilisez votre compte de réseautage social à des fins personnelles, il convient d’en limiter l’accès. C’est pourquoi il faut régler attentivement les paramètres de confidentialité pour restreindre l’accès à vos renseignements. Si vous recevez des messages inattendus, vous pouvez bloquer l’expéditeur à partir des paramètres de confidentialité de votre compte. Il est bon d’aviser le fournisseur de réseau social de toute menace ou de tout comportement suspect dont vous êtes témoin. Enfin, si votre profil dans un site de réseautage social a été la cible de piratage, changez votre mot de passe ou supprimez complètement votre compte.
La Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques régit les pratiques sur la protection de la vie privée de toutes les organisations qui exercent des activités commerciales. Un site de réseautage social étranger peut être soumis à cette loi s’il a des liens substantiels avec le Canada, c’est-à-dire s’il a un parc d’utilisateurs au Canada. Pour obtenir d’autres renseignements sur la protection que vous confèrent les règles de droit en matière de vie privée, consultez notre Foire aux questions sur la vie privée.
Le Groupe international de travail sur la protection des données dans les télécommunications a publié certaines recommandations préliminaires pour les entités de réglementation, les fournisseurs et les utilisateurs de sites de réseautage social dans le Report and Guidance on Privacy in Social Network Services - Rome Memorandum de 2008 (rapport et conseils sur la protection de la vie privée dans les services de médias sociaux – mémorandum de Rome). Parmi ces lignes directrices, on retrouve les suivantes :
L’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information a publié 19 recommandations de politiques gouvernementales dans le document d’orientation intitulé Security Issues and Recommendations for Online Social Networks de 2007 (problèmes de sécurité et recommandations pour les réseaux sociaux en ligne). Ces lignes directrices stipulent que le gouvernement doit prendre les mesures suivantes :
Les grandes préoccupations d’ordre juridique relatives aux sites de réseautage social ont trait au défaut présumé de ces sites de prendre les précautions suivantes :
Pour toutes ces raisons et d’autres encore, la Clinique d’intérêt public et de politique d’Internet du Canada (CIPPIC) a récemment déposé une plainte contre Facebook pour violation de la loi sur la vie privée.
Après un examen des politiques et des pratiques de Facebook, la CIPPIC a déposé une plainte pour violation de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDÉ) parce qu’elle a constaté plusieurs façons dont ce site semblait contrevenir à la loi. Facebook a été ciblé car il est le site de réseautage social le plus populaire au Canada. D’autres sites du genre pourraient aussi enfreindre la législation canadienne sur la vie privée.
Il faut d’abord tenter de trouver une solution à vos préoccupations auprès du site de réseautage social. Ces entreprises comptent généralement des agents de la protection de la vie privée qui sont formés pour répondre à ce genre de préoccupations. Si le site que vous utilisez est en exploitation au Canada et que vous n’êtes pas satisfait des réponses reçues, vous pouvez déposer une plainte auprès du Commissaire à la vie privée conformément à l’article 11 de la LPRPDÉ.